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Tamir Samandbadraa

Biographie

Tamir est né en Mongolie en 1976. Dès son enfance son parcours est atypique. Sa mère devant partir étudier en URSS, c’est d’abord son père qui l’élève pendant ses deux premières années. Puis il est confié à sa grand-mère maternelle qui l’adoptera officiellement par la suite. Elle a eu une grande influence sur Tamir et c’est elle qui lui a appris l’écriture traditionnelle. Dame cultivée et influente, elle fut chef de la censure du régime communiste, elle était également écrivaine et journaliste. Grâce à cet environnement d’exception Tamir a baigné dans un environnement culturel hétéroclite et riche : les sagesses bouddhiques et mongoles, les gens de lettre, des arts, de la philosophie et de la spiritualité ont peuplé  son quotidien.

Il a intégré l’école russe à Oulan Bator où il a appris le russe et l’allemand. Ces langues lui ont donné accès à tous les grands classiques de la littérature mondiale et ses professeurs lui ont aussi donné le goût de la musique classique.

A la fin des années 1980 et au début des années 1990 la chute du régime soviétique pousse la Mongolie dans une décennie de chaos, de famine et de pauvreté. La famille de Tamir n’échappe pas à ces difficultés et comme ces congénères, il va alors redoubler d’ingéniosité pour survivre : il sera tour à tour menuisier dans la réfection des toits des monastères bouddhistes, puis couturier pour la fabrication des chapeaux en fourrure (Oulan Bator est une des capitales les plus froides du monde). Il va aussi monter un petit réseau de contrebande pour le commerce des peaux de marmottes et de l’alcool entre la Mongolie et la Russie.

Son père intervient à nouveau dans sa vie et l’envoie en Russie où Tamir va étudier l’aviation et devenir ingénieur dans le contrôle de la navigation aérienne. De retour en Mongolie, il va travailler dans l’aviation civile mongole comme contrôleur de la circulation aérienne.

Puis à partir des années 2000, il décide de changer de vie et il reprend des études dans le management artistique à l’école de cinéma d’Oulan Bator. En parallèle il commence à apprendre la calligraphie mongole, discipline pionnière à l’époque. Apprentissage très exigeant dont il dira : « c’était long et désespérant parfois car je n’étais jamais satisfait de mes résultats en calligraphie ». La vie continue avec son lot de hauts et de bas. Tamir devient père, se marie puis divorce. Il sombre dans l’alcool, la souffrance psychique et physique. 10 années sombres qui sont venues tester sa solidité dit-il.

Il a persévéré pour devenir aujourd’hui le plus grand calligraphe de Mongolie. Au fil du temps son art est devenu de plus en plus libre et abstrait.

En 2018, il a fondé l’association "Erdenesiin Khuree" (l’Écrin) pour promouvoir et protéger l'écriture traditionnelle mongole, l'éducation ainsi que le développement artistique et la promotion de l'art de la calligraphie mongole. A Karakorum, l’ancienne capitale mongole, il a fondé le premier et unique centre de calligraphie du pays dont voici le site internet : https://www.erdenesiin-khuree.com/. Il y invite en résidence des artistes venus du monde entier.

Actuellement Tamir Samandbadraa Purev est un artiste primé qui partage sa vie entre la Mongolie et la France en compagnie de sa femme polonaise Agatha et de leur fils Viktor. Il expose au niveau national et international, de la France à la Belgique, en passant par l’Allemagne, la Chine ou l’Iran. Son expression artistique va de la calligraphie mongole à l'art abstrait (calligraphie et peinture), en passant par la céramique (sculpture et décoration).

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